La préservation de la culture et du bilinguisme avec la loi 96

21 mai, 2024

photo : Image grâce à Radio-Canada.

La langue et la culture sont liées ​​inextricablement, car la langue influence et reflète les traces des traditions, des coutumes et des croyances d’une culture.

En réfléchissant à mes propres expériences personnelles, j’ai terminé mes études élémentaires et secondaires complètement en français. Contrairement aux écoles d'immersion françaises, j’ai fréquenté une école française où plusieurs de mes professeurs parlaient peu en anglais. À cause de cela, ma maîtrise de la langue française était aussi accompagnée par une compréhension approfondie de la culture québécoise et canadienne-française. Cette immersion culturelle m’a permis de comprendre la langue plus profondément comparée à d’autres étudiants, ce qui m’a aussi laissé apprécier et intégrer les nuances culturelles indispensables à la compréhension et à la maîtrise d'une langue.

En vivant ces expériences, j’ai développé une compréhension intime des efforts historiques et sociaux de la préservation de la langue au Québec. La préservation de la langue française signifie la conservation de la culture québécoise. Le gouvernement du Québec priorise la protection de la langue minoritaire, comme montré avec la proposition de la loi 96: Loi sur la langue officielle et commune du Québec, le français.

La loi 96 affirme le français comme étant la langue officielle du Québec afin de fortifier l'utilisation de la langue à travers la province. Cette législation inclut des dispositions qui promeuvent l’utilisation du français dans les systèmes gouvernementaux, l’éducation et le travail pour faire face aux inquiétudes provinciales au sujet de la diminution du français.

De plus, la loi fortifie l’utilisation du français dans les opérations et services gouvernementaux en obligeant les entreprises au Québec à communiquer avec le gouvernement en français. D’ailleurs, cela vise à améliorer la maîtrise de la langue française chez les élèves en les ordonnant de fréquenter des écoles françaises, sauf dans certains cas d’exception. La loi inclut des mesures visant à protéger la langue française d’un déclin en ajoutant des exigences plus strictes pour les citoyens et les immigrants. 

Je comprends cette décision radicale du Québec et j'appuie sa tentative de préserver sa culture et son patrimoine. La préservation de la langue est synonyme de conserver une culture. La langue est le véhicule de l'histoire, des traditions, des valeurs et de l'identité d'une communauté. Sans la protection des droits des langues minoritaires, la langue peut progressivement disparaître et avec elle, le patrimoine culturel unique qu'elle représente. Ceci est évident dans le déclin de la maîtrise de la langue française chez les élèves des écoles d'immersion françaises à travers l’Ontario. Plusieurs de ses élèves quittent souvent ces programmes avec une maîtrise imparfaite de la langue, soulignant ainsi le risque de perdre le bilinguisme. Donc, la protection et la promotion d’une langue minoritaire comme le français est nécessaire pour assurer la conservation de la culture. 

La loi 96 a le potentiel d'améliorer la maîtrise de la langue française au Québec et, par cela, de promouvoir le bilinguisme à travers le Canada. Cela peut également inspirer des efforts similaires dans d’autres parties du pays, garantissant que la diversité culturelle et linguistique au Canada est soutenue et célébrée en prônant un modèle de protection linguistique.